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Mère

Commentaires sur Le Dhammapada

Tape records

 

Nombreux sont ceux qui ne se rendent pas compte qu’un jour nous devons tous mourir. Et ceux qui s’en rendent compte apaisent leurs querelles.

Lorsqu’on pense que l’on peut mourir à la minute suivante, il se produit immédiatement, automatiquement, un détachement de toutes les choses matérielles; logiquement, on ne pense plus qu’à ce qui ne dépend pas de cette vie physique et qui est la seule chose qui nous appartiendra encore quand nous aurons quitté ce corps, c’est-à-dire l’existence éternelle. Le Bouddha n’employait pas le mot «Divin», mais essentiellement c’est la même chose.

Penser que l’on peut mourir à la minute suivante était autrefois, dans les anciennes initiations, l’une des disciplines que l’on devait suivre pendant un certain temps pour la raison que je viens de dire, et aussi pour surmonter toute peur de la mort et s’habituer à elle. En ce temps-là, et au moment où le Dhammapada a été prononcé par le Bouddha, on ne mentionnait jamais la possibilité d’une immortalité terrestre, parce que cette possibilité appartenait à un avenir si lointain qu’en parler n’aurait pas eu de sens.

Maintenant, Sri Aurobindo nous a dit que cette possibilité était proche et qu’il fallait seulement s’y préparer. Mais la condition essentielle pour pouvoir même s’y préparer est d’abolir complètement toute peur de la mort.

Il ne faut ni la craindre, ni la désirer.

Être au-dessus d’elle, dans une tranquillité absolue — ni la craindre, ni la désirer.

4 octobre 1957