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Mère

Commentaires sur Le Dhammapada

Tape records

 

Il aura beau réciter une grande partie des textes sacrés, s’il n’agit pas en conséquence, cet insensé sera comme le bouvier qui compte les vaches des autres. Il ne peut prendre part à la vie de disciple du Bienheureux.

S’il ne récite qu’une infime partie des textes sacrés et qu’il mette en pratique leur enseignement, ayant rejeté toute passion, toute malveillance et toute infatuation, il possède la vraie sagesse; le mental totalement affranchi n’étant plus attaché à quoi que ce soit, n’appartenant ni à ce monde-ci ni à aucun autre monde, il prend part à la vie de disciple du Bienheureux.

C’est une chose qui a été tellement dite et répétée qu’il semble inutile d’insister sur le fait qu’un tout petit peu de pratique est infiniment plus précieux que des montagnes de discours. Il est certain que toute l’énergie que l’on dépense à expliquer une théorie est beaucoup plus utilement employée à surmonter en soi une faiblesse ou un défaut.

Alors, pour nous conformer à la sagesse de cet enseignement, nous allons réfléchir au meilleur moyen de rejeter toute passion, toute malveillance et toute infatuation.

L’infatuation consiste à prendre l’apparence pour la réalité, et les choses passagères pour la seule chose qui vaille d’être poursuivie: la Vérité permanente.

Il est assez intéressant de remarquer que le Dhammapada souligne clairement qu’il ne suffit pas seulement d’être libre des liens de ce monde, mais de tous les mondes.

Car les bouddhistes zélés et véritables vous disent que les religions ordinaires vous captivent en faisant miroiter devant elles les avantages que l’on rencontrera après la mort dans leur paradis, si vous pratiquez leurs principes; tandis que le bouddhisme n’a ni enfer ni paradis. Il ne vous effraye pas par des punitions éternelles, et il ne vous tente pas par des félicités célestes.

C’est dans la Vérité pure que vous trouvez votre satisfaction et la récompense de tous vos efforts.

10 janvier 1958