SITE DE SRI AUROBINDO ET LA MÈRE
      
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Mère

l'Agenda

Volume 7

7 mai 1966

(À propos d'une fleur que Mère a appelée «Pouvoir de guérison matériel»:)

Oh! comme je voudrais que ce soit vrai, que je mette mes mains là, comme ça (Mère pose ses mains sur les épaules du disciple) et puis ça guérit!

Parce que je sens une telle force dans ces mains! une telle force consciente – tu comprends, consciente: c'est vibrant de conscience, de lumière et de force. Ça devrait guérir.

Moi, ça me guérit. Si j'ai une douleur ou quelque chose qui ne va pas, je pose ma main là ou là, et ça s'en va en l'espace d'une minute, deux minutes. Alors pourquoi cela ne guérirait-il pas les autres?

Peut-être parce qu'il n'y aurait plus de malades! (Mère rit)

C'est cela, au fond. On parle du monde supramental, mais c'est simplement un monde où la vérité serait vraie. C'est tout, c'est simple.

C'est cela.

*
*   *

(Peu après, le disciple classe d'anciennes conversations:)

Ce sont des vieux?

1964.

Il y a des siècles de cela.

Mais c'est très plein et vivant.

Ah?

Oui, le jour où l'on pourra relier tout cela, ça fait vraiment tout le chemin du yoga supramental; c'est très clair quand on regarde cela avec le recul Et on comprend. Il y a beaucoup de choses que je comprends mieux maintenant... Mon idée, un jour, c'est de reprendre tout cela et de le condenser ou d'en extraire l'essentiel pour tracer ton chemin.

Il vaut mieux attendre que l'on soit au bout, non?

Ce n'est pas maintenant que je ferai cela, mais il faudra le faire... Non-non! c'est plein de sens, ce n'est pas «vieux»!

Il y a des choses qui deviennent de plus en plus claires, alors quand ce sera clair, on pourra...

Oui, mais beaucoup de choses que tu as dites, qui étaient comme ébauchées ou balbutiantes, tout d'un coup ces choses qui étaient comme informes, maintenant que je les vois avec le recul et avec ce que tu as dit après, elles prennent un sens, elles ont beaucoup de sens.

Ça, je sais.

C'est pourquoi, même quand c'est à l'état «inachevé», c'est bon.

Par exemple, il y a des passages que j'ai écrits dans ces Prières et Méditations et dont quelques-uns ont paru, que j'ai écrits au Japon, et quand je les ai écrits, je ne savais pas du tout ce que cela voulait dire. Pendant très longtemps, je n'ai pas su. Et tout dernièrement, l'une de ces choses qui était toujours restée mystérieuse s'est éclairée, j'ai dit: «Voilà! c'est clair comme tout, c'est cela que ça veut dire.»

C'est-à-dire un petit esprit prophétique sans le savoir!

Oh! il vaut mieux ne pas avoir de prétentions, tu sais. Il n'y a rien de plus bête que... Je vois les gens qui pontifient et qui prophétisent, oh! non-non-non. Il vaut mieux ÊTRE la chose sans le savoir que de prétendre l'être.

C'est pour cela que j'ai une sainte horreur de la publicité.

Voyons «Savitri» (Mère prend son cahier).

«Savitri» est plein de merveilles, oh! comme c'est vrai.

De quoi s'agit-il?

C'est toujours la Mort qui parle.

Ah! il continue – «il» continue: je ne veux pas que ce soit une «elle» (Mère rit)\ En français, c'est une erreur (riant): c'est un «il».

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