Mère
l'Agenda
Volume 13
2 avril 1972
1.000 ans
(Une vision de Sujata dans la nuit du 1er au 2 avril
traduction)
Nous entrons dans la cour d’un bâtiment, Satprem et moi. Nous voyons des gens au visage triste, la tête courbée, solennels et silencieux. La Mère est morte. Tout le monde pense que Mère est morte.
Les gens sont éparpillés ici et là dans la cour, seuls ou par groupes de trois ou quatre; certains sortent par une petite porte dans la cour, d’autres sortent par une porte au premier étage, à l’extrémité d’une longue passerelle. Un escalier monte de la cour jusqu’à la passerelle. À l’extrémité gauche de la passerelle, se trouve la porte par où les gens sortent; nous tournons à droite sur la passerelle et arrivons dans la chambre de Mère.
Nous entrons dans la chambre de Mère. Mère est allongée sur un lit. Elle est habillée de satin ou de soie blanche (le lit aussi est couvert de satin blanc). Quatre ou cinq personnes se trouvent dans la chambre, l’air désolé. Lentement, ils sortent. Une ou deux personnes passent dans la chambre contiguë. Reste une personne (un homme) qui semble un peu errer dans la chambre sans voir Mère; il reste à regarder une peinture accrochée au mur, comme si la peinture l’intéressait plus que le reste. Finalement, seuls Satprem et moi restons dans la chambre. Il est tout près du lit de Mère, je suis un peu derrière. Mère a l’air très pâle et blanche. Soudain, je suis surprise de la voir s’asseoir sur son lit et parlera Satprem. Elle parle pendant très longtemps à Satprem. Elle lui explique la transformation du corps.
À ce moment-là, de la chambre voisine, Sri Aurobindo me fait signe; cette chambre est séparée de celle de Mère par une simple partition avec une porte. C’est sa chambre. Lui aussi est allongé sur son Ht: un grand lit. Champaklal est debout à ses pieds, c’est le seul Je m’approche de Sri Aurobindo. Il pose deux doigts de sa main (l’index et le médius) dans la paume de ma main droite, et il me dit: «Tu dois porter la foi et l’aspiration pendant mille ans.»
Puis Satprem et moi sortons de la chambre de Mère et suivons la passerelle qui conduit à la porte de sortie (à gauche), afin d’annoncer au monde... que Mère est vivante.
Mon rêve s’arrête avant que nous ayons franchi le seuil de la porte.