SITE DE SRI AUROBINDO ET LA MÈRE
      
Page d’accueil | Les oeuvres | Les oeuvres de Mère | l'Agenda

Mère

l'Agenda

Volume 8

29 mars 1967

(À propos de la conversation du 7 mars sur la «mort», où Mère disait notamment: «Il n'y a rien qui soit vraiment la mort... Il n'y a pas de changement radical dans la vibration de la conscience... On a une perception du monde physique, pas absolument identique mais avec une efficacité quelquefois plus grande...» Mère avait d'abord autorisé la publication de cette conversation dans les «Notes sur le Chemin», puis...)

I begin to think that it is not good to give this kind of «lived know-ledge» to people who are not capable of having it, of experiencing it.1

Par exemple, j'ai vu clairement ces jours-ci que les hommes ne connaissent pas la réalité – la réalité concrète – de l'invisible, parce que s'ils la connaissaient, ils deviendraient fous. Ils ont une telle peur de ces choses...

Déjà maintenant, quand, dans une vision, ils voient quelqu'un qu'ils aimaient lorsqu'il était vivant, quand ils le voient la nuit, ils disent: «Ooh! un fantôme!» Et ils ont horriblement peur!

Alors cela va peut-être les épouvanter.

Ce n'est pas épouvantable puisque, au contraire, ça leur donne un espoir!

Oui, mais il ne faut pas essayer de rendre raisonnables les gens qui ne le sont pas.

Je ne sais pas... Ça peut tomber entre les mains de quelqu'un à qui cela fera beaucoup de bien, mais est-ce que cela vaut la peine de risquer de faire du mal pour un ou deux à qui cela fera du bien? C'est à voir.

Moi, je trouve cela consolant que tu dises cette continuité de la conscience. Ça ne peut pas faire de mal, non?

(Mère rit et ne répond pas)

*
*   *

Peu après

On m'a posé une question: «Qu'est-ce que la jeunesse?» Voici ce que j'ai répondu (Mère sort une note):

«Être jeune, c'est vivre dans l'avenir pour l'avenir. Être jeune, c'est être toujours prêt à abandonner ce que l'on est pour devenir ce que l'on doit être...

Et surtout, le plus important:

«Être jeune, c'est ne jamais admettre l'irréparable.»

*
*   *

Puis Mère sort une autre note qu'elle vient d'écrire à un disciple:

«On est toujours profondément dégoûté par ses propres défauts quand on les rencontre chez les autres» (!)

*
*   *

Une autre note encore:

«Les Européens attachent la plus grande importance aux mots prononcés.

«Les Indiens sont beaucoup plus sensibles au sentiment, que ces mots voilent le plus souvent.»

C'est à propos d'une réflexion de B. Elle a dit quelque chose à quelqu'un avec des mots très aimables et extrêmement polis, mais dans son cœur, elle n'aime pas la personne à qui elle parlait; et elle était choquée parce que l'autre s'est indigné... Moi, j'ai compris tout de suite. Elle s'est indignée, elle a dit: «Pourquoi? j'ai été très polie, pourquoi?»

Eux, ils sentent. Ils sentent profondément le sentiment avec lequel vous dites la chose. C'est cela qu'ils sentent et c'est à cela qu'ils répondent.

*
*   *

Et une dernière note:

C'est en réponse à une «association» de l'Ashram. Ils ont demandé:

«Quel est le besoin de l'heure?»

«N'essayez pas de tromper le Divin!»

(Mère rit beaucoup)

 

1 Je commence à croire que ce n'est pas bon de donner cette sorte de «connaissance vécue» à des gens qui ne sont pas capables de l'avoir ou d'en avoir l'expérience.

En arrière

 

 

 

 

 

 

 

in English

in German