SITE DE SRI AUROBINDO ET LA MÈRE
      
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Mère

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Volume 8

13 décembre 1967

Tu as senti le tremblement de terre?... C'était avant-hier matin, à quatre heures et demie du matin. Moi, je n'ai rien senti. Mais il y a des gens qui ont senti, qui me l'ont dit.

Il était mauvais là-bas.1

Ma mère est arrivée à Bombay ce jour-là et elle a senti. Tous les chiens hurlaient; pendant trois secondes, les maisons ont été secouées.

Il y a une petite ville qui a complètement disparu.2

Non, c'est curieux... Je ne dormais pas mais j'étais hors de mon corps, alors je ne me suis aperçue de rien. Ça n'a pas réveillé mon corps.

Mais ici, ce devait être très faible. Moi, j'étais réveillé et je n'ai rien senti.

(silence)

Il y a quelque chose derrière ce tremblement de terre?

Je ne sais pas ce que c'est... Je ne sais pas vraiment ce que c'est, mais la veille, la veille au soir (je ne me souviens plus de ce que je faisais, j'étais occupée), tout d'un coup, il y a eu... Souvent il y a des petites entités vitales, je crois, ou des forces vitales (mais pour moi, ce sont des choses sans force ni puissance), une petite entité vitale qui m'a présenté le souvenir d'un tremblement de terre: nous avons eu, à peu près en 1922 ou 23, un tremblement de terre; j'étais avec Pavitra et nous étions debout et nous parlions3 (on allait sortir, c'était dans l'après-midi), et tout d'un coup, hop! nous avons sauté en l'air tous les deux. Nous savions ce que c'était parce que nous avions l'habitude du Japon. J'ai dit: «Tiens! un tremblement de terre.» Ça n'a pas duré – quelques secondes, et puis c'était fini. Alors j'avais tout à fait oublié cela, et c'est comme l'un de ces êtres qui est venu faire revenir le souvenir, et en même temps: «Hein, s'il y en avait un autre?» Oh! j'ai dit: «Quelle sottise!»

Juste la veille au soir.

Alors je me suis dit: «Quoi? Ce sont des êtres comme cela qui organisent ça?...» Je ne comprends pas... Pour la pluie, je sais: ce sont des êtres conscients, tout petits, c'est-à-dire qu'ils sont réduits à une seule fonction, et c'est avec eux que l'on peut négocier pour qu'il y ait de la pluie ou non (n'est-ce pas, ils se déplacent). Mais ça, les tremblements de terre... Je ne sais pas, le résultat me paraît être considérable pour des entités qui ont l'air de faire cela comme un amusement...

Bizarre.

Je ne peux pas dire, ils n'ont pas de forme, on ne voit pas de formes, mais ils ont une conscience qui peut s'exprimer, qui se traduit dans notre conscience en nous par des mots, des images surtout – des images, des volontés.

Mais je me souviens, je n'ai pas pris cela sérieusement du tout, j'ai dit: «Mais ça n'a pas de sens! Ça n'a pas de sens, ça n'a pas de raison d'être!» Et cela paraît être suffisant parce que, à vrai dire, il ne s'est rien passé de très grave.

 

1 Dans la province de Maharashtra (en Inde).

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2 Le petit village de Konya.

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3 Probablement 1934 (un ravage au Bihar), car Pavitra n'est arrivé à Pondichéry que fin 1925.

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