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Mère

l'Agenda

Volume 12

17 janvier 1971

(Le disciple lit à Mère quelques extraits de la conversation d’hier qui seront publiés dans le «Bulletin». La voix de Mère est comme un long gémissement, mais son rire est toujours prêt à fuser, comme si le rire restait la seule chose physique vraie.)

C’est bien, tu as fait juste ce qu’il fallait. C’est exactement ça, tu as dit exactement.

Vraiment, ça n’a pas été inutile.1

(silence)

J’ai tellement l’impression – tellement l’impression et si claire: le contact était conscient tout le temps (avec le disciple). C’était un contact conscient. Comme quand on fait un effort ensemble pour arriver à comprendre les choses – les circonstances sont là pour vous aider et favoriser votre compréhension.

Même au moment où, extérieurement, je souffrais comme cela et les gens pensaient que j’étais toute à ma souffrance, ça ne m’occupait pas. Je ne sais pas comment expliquer... Je voyais bien, ce pauvre corps n’était pas brillant, mais ça ne m’occupait pas; c’était tout le temps l’impression de cette... cette Vérité qui doit être comprise et manifestée.

Je me suis demandé, je me suis dit: «Comment se fait-il que je sois restée sans te voir pendant tant de jours?» Et l’impression que j’étais tout le temps avec toi. C’était clair – clair-clair-clair, fort, très fort... Une impression tout à fait naturelle – pas cherchée, pas l’effet d’un effort, rien: tout à fait naturelle; l’impression que nous étions ensemble là (geste au-dessus de la tête), juste-juste au sommet de la tête – juste au sommet de la tête ensemble. Et ce que tu as lu là, c’est exactement ce que j’aurais pu dire.

C’est ce que tu as dit.

C’est très bien. Je suis contente.

Ça a servi à quelque chose.

(Mère prend les mains du disciple)

Alors... Je ne sais pas, je peux te voir comme cela un matin, si c’est nécessaire – tu n’as qu’à me le faire dire.

C’est toi qui dois me dire! C’est toi qui me diras quand tu penseras...

Moi... tu sais, en apparence (en apparence, toutes les apparences!), je suis devenue un pauvre petit chiffon (riant) qui a mal. Ce n’est pas fini. Il y a des heures encore; pendant des heures, ça fait mal encore. Ce n’est pas fini. Alors... L’apparence est tout à fait vraie: une espèce de chiffon douloureux. Mais ça n’a pas d’importance, si tu me dis: «Il serait nécessaire que je te voie», ou «J’ai quelque chose à te demander», ou... alors, je dirai oui et je t’appellerai. Ce sera plus commode pour moi.

Je n’oserai jamais.

Je ne peux rien organiser parce que...

Oui, douce Mère, oui.

Parce que je suis encore une... un quart de personne!

Douce Mère, quand tu verras, toi-même tu m’appelleras.

En tout cas, quand le Bulletin sera prêt, tu me le montreras et tu viendras me voir.

Au revoir.

(le disciple sort Mère prend les mains de Sujata)

(Riant) J’ai donné tes fleurs à Satprem!... Alors, tu n’as rien!

J’ai tes mains, douce Mère!

Ça va bien, mon petit?

Oui, douce Mère.

Tu avais quelque chose qui n’allait pas, là (geste à la poitrine), c’est fini?

C’est presque fini.

Presque seulement... Tu tousses?

Non, douce Mère.

(Mère reste concentrée)

Est-ce que tu aimerais avoir une petite photo à garder avec toi, ou tu en as?

J’aimerais, douce Mère.

(À l’assistante:) Apporte-moi la boîte des photos.

Quelque chose que tu puisses garder comme cela (sur la poitrine).

Tu la connais, celle-là?

Non, douce Mère.

Tu ne la connais pas!

(Mère garde la photo serrée dans ses mains)

Je te la donne spécialement pour que tu guérisses complètement. Complètement, qu’il n’y ait plus d’ennuis.

Oui, douce Mère.

Au revoir, mon petit.

Alors, tu peux me faire signe pour me dire (riant): «Ce serait bien que tu voies Satprem!» hein? (rires)

Bon, douce Mère.

Quand tu auras bien envie de me voir.

J’ai toujours envie de te voir, alors!...

(Riant) Tu peux passer [tous les jours] dire: «Bonjour, Mère! bonjour Mère! bonjour...» (Mère fait un petit geste de la main)

Bien Mère!

C’est toujours possible. Maintenant, ce n’est plus comme avant. J’ai du temps.

Au revoir, mon petit.

Je ne te quitte pas.2

L'enregistrement du son fait par Satprem    

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1 Cette longue période de souffrance.

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2 Il existe un enregistrement de cette conversation.

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