Mère
l'Agenda
Volume 12
8 décembre 1971
(Mère donne une note qu’elle vient d’écrire.)
Notre conscience humaine a des fenêtres qui s’ouvrent sur l’Infini. Mais généralement les hommes gardent ces fenêtres soigneusement fermées. Il faut les ouvrir toutes grandes et laisser l’Infini pénétrer librement en nous pour nous transformer.
Deux conditions sont nécessaires pour ouvrir ces fenêtres.
1) Ardente aspiration.
2) Abolition progressive de l’ego.
L’aide divine est assurée à ceux qui se mettent au travail sincèrement.
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(Mère reste longtemps à regarder au-dessus de la tête du disciple comme si elle voyait quelque chose. Puis elle plonge.)
Qu’est-ce que tu voyais?
(Mère secoue la tête négativement plusieurs fois, puis replonge)
C’est un constant travail qui est en train de se faire. Et alors, je vois que c’est comme si ce corps servait de... (comment?) de point de liaison (geste comme un canal passant à travers Mère), comme cela. Mais sans même qu’il sache. Parce que c’est une action très vaste, n’est-ce pas – très vaste et très complexe – et la conscience ne connaît pas les détails: elle sent seulement la Force qui travaille, c’est tout. Et ça, constant, nuit et jour, sans arrêt.
Mes nuits, je n’ai pas l’impression de dormir, et le temps passe sans que je m’en aperçoive, comme cela, simplement à sentir les Forces passer... Alors je ne sais pas ce qu’elles font – je sais qu’elles passent [à travers Mère] et qu’elles sont dirigées ici et là. Et je n’ai pas de curiosité; seulement l’impression d’être très tranquille pour que la chose se fasse sans obstacle – que rien ne fasse obstacle au passage des forces qui agissent.
Et heure après heure, heure après heure, jour après jour, c’est comme cela. Et l’impression que le temps passe sans que l’on s’en aperçoive. Ce n’est pas long, ce n’est...
(Mère part)