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Mère

l'Agenda

Vol. 1

8 avril 1961

J’ai repris ma traduction [La Synthèse] après plus d’un mois, et je suis tombée juste (c’est épatant!) juste sur le passage qui m’a aidée à comprendre ce qui est arrivé, toutes ces difficultés. Ça, et puis le Véda ça se rejoint, si bien qu’il y a une petite amélioration après avoir lu cela. Tu sais, c’est comme si on pouvait changer de position, alors c’est un peu mieux. Enfin...

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*   *

(Puis Mère écoute la lecture d’anciens «Agenda» de 1960. A la fin, le disciple remarque, comme pour s’excuser des détails apparemment inutiles qu’il a notés:)

Toutes ces choses se tiennent, tu comprends, chaque fois c’est comme une touche que tu donnes. S’il y a un détail qui ne semble pas «utile» quand on le lit séparément, avec l’ensemble c’est comme un tableau qui se fait peu à peu.

Mais oui. Mais au fond, c’est une description de ma sādhanā, c’est tout. Mais moi, je dis toujours que ce ne sera intéressant que si j’arrive au bout.

Bah!

Quand j’arriverai au bout ou qu’il y aura quelque chose de vraiment concret qui est réalisé, alors ça deviendra intéressant, mais pas avant.

Mais enfin l’histoire de cette marche, c’est intéressant!

Avant, c’est rien du tout.

Ça fera mieux comprendre...

Oh! mon petit, si jamais quelqu’un comprend quelque chose à quelque chose! Enfin...1 Reprenons le travail, ça vaut mieux.

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(Plus tard, à propos du gourou du disciple, très traditionaliste, qui tombe malade chaque fois qu’il vient à l’Ashram:)

Il a l’air de comprendre mieux. Il est «progressif» à sa manière, malheureusement ça le rend toujours malade! C’est la Force qui est trop grande, son corps ne peut pas le supporter.

Il a pris l’habitude de garder une sorte d’équilibre, l’équilibre de cette attitude [traditionnelle] d’indifférence vis-à-vis de tout ce qui est matériel: «C’est une illusion, ça n’a pas d’importance, il ne faut pas s’en occuper; c’est la Nature qui fait ça, ce n’est pas moi – c’est la Nature qui fait, et la Nature est organisée comme cela, il n’y a pas à s’en occuper, pas se faire de souci.» Jusqu’à ce qu’il vienne ici,il a vécu comme cela, et c’est pour cela qu’il avait cette espèce d’attitude indifférente. Et puis, ici, ça a commencé à changer. Et naturellement le corps n’est pas habitué, il a de la difficulté à suivre, il manque de plasticité.

La première chose: il a été voir le Docteur pour lui demander de lui soigner son oreille, de lui soigner son estomac, de lui soigner... Et alors, le Docteur lui a dit: «Mais pourquoi mangez-vous n’importe quoi à n’importe quel moment? Forcément vous avez mal...» Alors ici, tout le temps il se heurtait à des choses qui organisaient le matériel – eux, ils n’organisent pas, ils s’en fichent, ils laissent ça aller comme ça veut. C’est comme le petit [son fils], le Docteur lui a dit: «C’est parce qu’on ne prend pas soin de lui, si on prenait soin de lui, ça n’arriverait pas.» Alors X lui a dit très franchement: «Mais pourquoi!?...»

Ça fait un décalage.

L'enregistrement du son fait par Satprem    

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1 Il existe un enregistrement de ce fragment de conversation.

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