Mère
l'Agenda
Volume 8
On m'a demandé un message pour transmettre le 21 février dans l'Inde à tous les postes de radio. J'ai dit: «Bon, je donnerai.» Mais ils veulent l'avoir d'avance. Et j'ai vu si clairement: si je le donne maintenant, ça appartiendra à la période de Kâli, de la lutte – j'ai fortement l'impression qu'à partir de l'année prochaine, l'atmosphère se... (geste de soulèvement) s'éclaircira. Je ne sais pas pourquoi. Alors il vaudrait mieux attendre au mois de janvier. Parce que mentalement, on peut toujours imaginer et dire, mais pour moi ce n'est pas comme cela: ça vient ou ça ne vient pas. Alors il y a tout un ensemble de choses qui vient mais qui appartient à un certain état de conscience, et ce n'est pas l'état de conscience de l'année prochaine.
*
* *
(Pour la «fête» du disciple, Mère a donné trois cartes qui représentent toutes des bateaux, puis un plateau de métal peint qui représente également un bateau.)
Ça, (le plateau), c'est pour l'amusement!
(Mère donne les cartes:) Il y en a trois: une-deux et trois.
Rien que des bateaux!... Je vais voyager?
Non-non! Voyager dans l'espace.
Tu liras après, ça n'a pas d'importance...
(première carte)
«...Pour l'éveil de la Conscience Suprême et de son pouvoir de vision.»
(deuxième carte)
«...Pour que les plus beaux rêves deviennent des réalités vivantes et vraies.»
(méditation)
Tu demandais, pour tous ces bateaux, si c'était l'indication d'un voyage... Tu sais que c'est toujours le symbole du yoga, de la discipline que l'on suit, et chacun a une forme particulière de transport (!) Les uns, ce sont des avions; les autres ce sont des trains; les autres... Mais le plus souvent, c'est le bateau, et surtout ce grand bateau à voile, classique. Et pour toi, c'est très clairement le symbole de ta marche vers la réalisation. Alors toute l'année, chaque fois qu'il vient un bateau, je le mets de côté pour toi!
Est-ce que je marche?
Mais cette fois-ci, tout s'est assemblé comme si c'était... C'était clairement avec l'humour de Sri Aurobindo (beaucoup de ces cartes ont son portrait). Et la fin, c'était le plateau! Quand j'ai reçu ce plateau, oh! j'ai dit: «Ça, c'est parfait!» (Mère rit)
Et Sri Aurobindo était lui-même très insistant parce que... Pour dire la vérité, je lui ai demandé (pour cette vision que tu voudrais avoir, cet état de vision), je lui ai demandé que ce te soit donné, que tu Taies puisque tu aspires à l'avoir. Et alors il m'a dit (j'ai écrit sur l'une des cartes ce qu'il m'a dit): la vision que tu auras, ce sera la vision de la Conscience-de-Vérité. C'est la vision suprême, la vision vraie (on a des visions dans le physique subtil, dans le vital, beaucoup dans le mental, mais... tout cela n'est pas satisfaisant, on a toujours l'impression d'une transcription qui n'est pas très exacte), mais la vision vraie, c'est la vision de la Conscience, de la Conscience suprême. Et alors, il m'a dit que c'est cela que tu aurais.
Et le bateau, c'est le développement, le moyen d'avancer vers cette réalisation. Et tout est venu comme cela.
Alors j'ai tout lieu d'espérer que ce sera pour cette année. Parce que c'est venu comme cela.
Je me fais aussi beaucoup de soucis pour ce livre, ce «Sannyasin» que je suis en train de réécrire... Cette difficulté de transcrire PUREMENT.
(Après un long silence) Moi, j'ai toujours eu l'impression que d'écrire, était ta manière de faire la sâdhanâ. N'est-ce pas, ce n'est pas la méditation ni rien de tout cela, mais que d'écrire, c'était ta manière de faire la sâdhanâ. Je vois une sorte de transmutation qui se produit en toi quand tu écris. Pas seulement quelque chose que tu appelles «personnel», une chose qui est «ta» façon d'écrire ou «ton» livre, pas seulement cela: mais formuler de la manière la plus exacte, la plus précise, est ta manière de faire la sâdhanâ. C'est une sâdhanâ là-haut.
C'est-à-dire qu'à ma vision, le processus d'expression est plus important que le résultat extérieur. C'est un résultat intérieur (qui ne s'exprime pas en mots) qui est beaucoup plus important que le résultat extérieur. Et la dernière fois, quand tu as écrit le livre sur Sri Aurobindo, c'était tout à fait clair; et avec le dernier aussi (la première version du Sannyasin), mais c'était encore plus: c'était cette espèce de transmutation intérieure qui était beaucoup plus importante que ce que tu écrivais – à ma vision.
C'est un procédé d'élaboration intérieure de ta conscience.
Et ce qui est arrivé pour la fin (de la première version du Sannyasin que le disciple a rejetée), c'était juste parce que le moment de la transmutation finale (je ne sais pas comment expliquer... ou transformation – plus que transformation), transmutation finale n'était pas encore arrivé. C'était proche, mais c'était encore en tangente. Voilà. C'était comme cela (geste montrant deux lignes qui se rapprochent), ça se rapprochait.
C'est ce que je voyais tout le temps.
Et l'expression – l'expression qui te donnera l'impression... tu pourras dire: «Voilà, c'est ça!», ça viendra avec l'aboutissement de la sâdhanâ.
Ça aussi pour cette année. C'est très proche, mais c'est en tangente. Ça se rapproche, ça se rapproche, et...
Ah! une bonne année.
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