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Mère

l'Agenda

Volume 11

28 mars 1970

(Mère tend une note au disciple.)

C'est ce que j'ai envoyé pour les conférences du New Age Association.1 Ils ont posé cette question: «Le but de la vie est-il d'être heureux?...» Alors j'ai répondu:

«C'est juste mettre les choses sens dessus dessous.

«Le but de la vie humaine est la découverte du Divin et sa manifestation. Naturellement, cette découverte conduit au bonheur, mais ce bonheur est une conséquence et non une fin en soi. Et c'est cette erreur de prendre une conséquence comme but de la vie, qui a été la cause de la plupart des misères qui affligent l'humanité.»

Qu'est-ce qu'ils entendent par «bonheur»!

Oui! chacun pense que c'est son petit bonheur personnel, et c'est cela qui fait toute la misère.

Ils ont bien mis «to be happy» [être heureux]: «Is the aim of life to be happy?» [Le but de la vie est-il d'être heureux?]... C'est formidable! Et c'est justement cela qui a déformé, c'est cela qui est la source de tout. «Moi, je suis heureux si je tue quelqu'un – alors je tue quelqu'un»! (Mère rit)

Oui, c'est toujours la petite personne que l'on met au centre.

Oui, toujours-toujours!

(silence)

Qu'est-ce que tu apportes? Rien?... Il y a les dernières choses de Sri Aurobindo, tu les as?

Sur les quatre étapes de la douleur?

422 – Il y a quatre étapes dans la douleur que Dieu nous inflige: quand c'est seulement de la douleur; quand c'est une douleur qui cause du plaisir; quand la douleur est un plaisir; et quand c'est seulement une forme violente de délice.

Tu réponds:

«Si Sri Aurobindo parle de la douleur morale quelle qu'elle soit, je peux dire, par expérience, que les quatre étapes dont il parle correspondent à quatre états de conscience qui proviennent du développement intérieur et du degré d'union avec la conscience divine, obtenue par la conscience individuelle. Quand l'union est parfaite, il n'existe plus que "la forme violente de délice".

«S'il s'agit de douleur physique supportée par le corps, l'expérience ne suit pas un ordre si clairement défini; d'autant plus que, le plus souvent, l'union avec le Divin amène la disparition de la douleur.»

Oui, c'est mon expérience, c'est ce que je t'avais raconté.

Je ne sais pas si c'est vraiment de la douleur physique dont il parlait?... Comment dit-il?

«...A fierce form of delight.» [Une forme violente de délice.]

Cette expérience-là, je l'ai eue en 1912 (1912 ou 13, je ne me souviens plus), à Paris. J'étais à Paris. Et alors, j'ai eu une anxiété à propos de quelqu'un qui devait venir de voyage et arriver à une certaine heure, et puis l'heure passait et passait et passait, et la personne ne venait pas. Alors, à ce moment-là, j'ai eu une sorte d'angoisse, je me suis demandé ce qui était arrivé. Et cette angoisse, tout d'un coup... N'est-ce pas, j'étais déjà consciente de mon être psychique (il y avait longtemps de cela), et cette angoisse, tout d'un coup est devenue d'une extraordinaire intensité et ça a été (geste d'éclatement) comme un feu d'artifice – une merveille! Alors je comprends ce qu'il entend par «a fierce form  of delight». Mais c'était purement psychologique, ce n'était pas physique... 1912 ou 13.

Mais physiquement, toute l'expérience du corps maintenant est qu'il suffit que le corps se mette... qu'il se donne sans réserve, qu'il s'abandonne totalement à la Présence divine, et la douleur, quelle qu'elle soit, disparaît.

Ça, je l'ai dit l'autre jour.

Ce n'est pas du tout qu'elle soit changée en autre chose: elle disparaît. Et alors, au point de vue physique, c'est plus important parce qu'elle disparaît et la CAUSE de la douleur disparaît aussi. C'est-à-dire que le désordre qui s'était produit est dissous, il n'existe plus. C'est pour cela que je ne crois pas que Sri Aurobindo parle de choses physiques parce que, dans le physique, les expériences sont différentes.

Les choses psychologiques ou intérieures, même de sensations (les sensations qui concernent les événements: pas les sensations qui concernent le corps), ont une fluidité, c'est tout à fait différent comme nature. Les choses du corps ont une espèce de... (comment dire?) peut-être de stabilité ou de fixité concrète, je ne sais pas. Par exemple, si on a mal quelque part (mettons que l'on ait mal au cœur ou aux poumons ou... mal), ça correspond à quelque chose dedans, quelque chose qui est arrivé, un désordre, et le mal (quand on est en état de tranquillité), correspond à ce qu'on pourrait appeler la «situation» des cellules, et quand le mal disparaît, cela veut dire que les cellules se sont remises en place – ça ne veut pas dire que le désordre continue et qu'on ne le sente plus, ce n'est pas cela. Alors ce n'est pas la sensation que l'on a qui change: c'est le FAIT matériel qui est changé. Et moi, je trouve cela beaucoup plus merveilleux: le contact avec la vraie Force remet les choses en ordre.

Pourtant, d'habitude pour les choses physiques, on a l'impression qu'il faut un peu de temps...

Mais c'est parce que les cellules ne sont pas habituées à se soumettre, à se donner. Quand les cellules sont conscientes et qu'elles se donnent, j'ai remarqué que cela pouvait aller vraiment très vite. Mais ça peut dépendre du genre de désordre; j'imagine, par exemple, qu'un os cassé, il faudrait du temps pour qu'il se répare.

Je me suis cassé ce petit os (Mère désigne le petit doigt de sa main gauche), Sri Aurobindo était là, je ne l'ai dit à personne qu'à lui (je ne l'ai surtout pas dit à un docteur). Je ne l'ai pas bandé, je n'ai rien fait, je l'ai gardé droit. Il y avait même un moment où la soudure se sentait (ça avait fait une petite bosse, comme cela fait toujours), mais ça aussi, ça a disparu. Mais ça a pris... je ne me souviens plus exactement (il y a longtemps, il était là), mais simplement, je faisais attention de ne pas bouger mon doigt (c'était la main gauche), et ça s'est ressoudé sans bandage, sans rien, comme ça, relativement très vite, et ça n'a laissé AUCUNE trace. C'était cassé.

C'était cassé, mais pas déplacé. Je sentais la cassure – un mois après, c'était fini (je ne sais pas exactement combien de jours). Et cassé, c'est évidemment quelque chose de très concret!

Mais je ne sais pas si, par exemple, dans l'état où il est maintenant, ça ne se passerait pas beaucoup plus vite? Je ne sais pas. Mais maintenant, c'est un travail tout à fait conscient et que je pourrais presque appeler «méthodique» qui est infligé au corps pour qu'une partie après l'autre, et toutes les parties et tous les groupes de cellules apprennent... la vraie vie.

(silence)

Mais il y a une chose... Dans ce qu'il écrit, dans ce qu'il m'avait dit, Sri Aurobindo semblait avoir pris comme un signe de la transformation, la présence constante de l'Ananda [la béatitude]... Et c'était l'une des choses dont je lui avais parlé: l'être qui se manifestait dans ce corps-là, et par suite le corps (parce que même dès tout petit, le corps avait essayé de se soumettre à l'être intérieur, de ne pas rester indépendant), dans le corps lui-même, il n'y avait jamais eu ni le sentiment, le besoin, ni même l'intention de vivre dans l'Ananda. Le corps, depuis tout petit, était comme construit de... (ce que l'on pourrait traduire comme cela:) «La volonté de faire ce qu'il fallait» – d'être ce qu'il fallait et de faire. L'objet de la soumission n'était pas connu quand il était tout petit, mais de la minute où il l'a connu, ça a été pour lui définitif... N'est-ce pas, le premier contact (comme je l'avais dit), c'était la Présence divine dans l'être psychique, et alors, de la minute où c'est devenu un fait – un fait patent: il n'y avait pas de discussion, l'expérience était tout à fait concluante –, de cette minute-là, le corps n'a plus eu qu'une idée (pas même une idée: une volonté), c'est d'être ce que Ça voulait qu'il soit... Maintenant, pour lui, c'est en dehors de toute discussion possible: il est comme cela (geste mains ouvertes), simplement attentif et anxieux de faire ce que le Divin veut qu'il fasse, et il essaye de plus en plus de ne pas sentir de différence – ça commence (ce n'est pas partout encore). Dans beaucoup de parties du corps, ce n'est plus qu'UNE chose: il n'y a pas la Chose qui veut et la chose qui obéit, ce n'est plus comme cela – qu'UNE Vibration. Ça commence. Mais il ne s'attend pas à ce que ça se traduise par un sens de délice ou d'Ananda ou de... En fait, ça lui est indifférent. Il est né, il a été formé tout à fait indifférent.

J'avais dit cela à Sri Aurobindo. (Riant) Il m'avait regardé, il m'a dit: «Il n'y en a pas deux sur terre comme vous!» (Mère rit) Parce qu'il dit que les gens peuvent surmonter le besoin d'être heureux (pas «être heureux», ça ne veut rien dire), enfin de la satisfaction, de l'Ananda, mais que ce soit spontané, c'est cela! sans effort.

Aucun mérite! C'était tout à fait naturel.

C'est pour cela que cette fameuse question (le but de la vie humaine est-il d'être heureux?), pour le corps lui-même, c'est une chose tellement évidente! Si on lui dit: «Vous êtes venue au monde to be happy...» (Mère regarde avec étonnement), il ne comprend pas!

*
*   *

(Peu après, Mère demande au disciple de chercher une citation de Sri Aurobindo pour le Message d'avril. Nous proposons celle-ci:)

There is nothing that can be set down as impossible in the chances of the future, and the urge in Nature always creates its own means.

(La traduction)

«Il n'est rien que l'on puisse déclarer impossible parmi les chances de l'avenir, car le besoin dans la Nature crée toujours ses propres moyens.»

C'est intéressant... C'est justement le changement de conscience qui a eu lieu dans les cellules du corps: on lui dit «la Nature trouvera le moyen», ça les laisse absolument indifférentes – elles ont l'impression que c'est directement le Divin qui... triture la Matière. C'est cela, l'objet de ce que j'appelle le «changement du pouvoir»: c'est de remplacer le pouvoir de la Nature par le Pouvoir divin, direct. Et les cellules n'ont plus du tout cette... (comment dire? je ne trouve pas le mot en français), reliance.

Confiance?

Ce n'est pas tout à fait confiance, c'est «compter sur». Elles ne comptent plus sur la Nature pour faire les choses: elles ont la conviction et une foi, et même une expérience (fragmentaire) de l'Influence directe du Divin.

C'est quand la Nature fait les choses que ça prend du temps, c'est elle qui a besoin de temps.2

(silence)

Il n'y a pas autre chose?

Whatever the way may be, you must accept it wholly and put your will into it; with a divided and wavering will you cannot hope for success in anything, neither in life nor in yoga.

(La traduction)

«Quel que soit le chemin, vous devez l'accepter totalement et y mettre toute votre volonté – avec une volonté divisée et vacillante, on ne peut pas espérer réussir quoi que ce soit, ni dans la vie, ni dans le yoga.»

Ça, c'est très utile, oui très utile! La plupart des gens sont comme cela (geste vacillant). Tu en as d'autres?

To know the highest Truth and to be in harmony with it is the condition of right being; to express it in all what we are, experience and do is the condition of right living.

(La traduction)

«Connaître la Vérité suprême et être en harmonie avec elle, est la condition pour être vraiment; l'exprimer dans tout ce que nous sommes, faisons et éprouvons, est la condition pour vivre vraiment.»

Ah! mais ça, c'est très bien! On va prendre ça. C'est bon pour tout le monde.

*
*   *

(Puis Mère passe à la traduction de ce texte et cherche longtemps un mot pour traduire «right». Le disciple regarde dans le dictionnaire: «Comme il faut... avec sagesse... bien... correct... exact...» etc.)

La langue française est très littéraire et très mentale, non?

Oui, elle est très rigide.

Rigide, oui.

Il commence à être question de savoir quelle sera la langue d'Auroville?

J'ai l'impression que ce sera une langue qui... (Riant) Ce sont les enfants qui donnent l'exemple: ils savent plusieurs langues et ils font des phrases avec des mots de toutes les langues et... c'est très coloré! Le petit A.F. sait le tamoul, l'italien, le français et l'anglais; il a trois ans; et alors (riant), ça fait une bouillie!

Quelque chose comme cela.

C'est comme les Américains. Ils ont une langue... les Anglais disent qu'ils ont complètement abîmé la langue, mais les Américains disent que quand ils parlent, ça a plus de vie. C'est comme cela.

Ce petit A.F., il est gentil... Il est très drôle. Avant-hier, c'était la fête de sa mère, alors je l'ai reçue. Il était très vexé parce qu'il n'était pas venu. Et il avait dit: «Je verrai Mère – je verrai Mère demain.» Alors hier toute la matinée, il a dit à tout le monde: «Je vais chez Mère, je vais voir Mère...» Il est arrivé ici – Z m'a dit: il est là. J'ai dit: «Va le chercher.» (Riant) Elle a été le chercher, il a dit: «Oh! je n'ai plus besoin de voir Mère!» (rires)... Probablement il avait senti la Force dans l'atmosphère.

Alors, on lui a donné une fleur et il est parti.

Je crois que ces enfants ont une sensibilité intérieure beaucoup plus grande – beaucoup plus grande. Il y a des petits comme cela... (c'est à peu près de cet âge-là: 2, 3, 4 ans comme cela). Il y a un petit qui est venu avec ses parents, ils l'ont amené; je n'ai pas fait particulièrement attention à lui (le petit, je l'ai trouvé gentil, c'est tout); et après, quand il est parti, il a dit: «Je ne pars plus d'ici. Je veux voir Mère, je ne pars plus d'ici.» Et il a demandé, il a dit: «Je veux voir Mère tous les jours»!... Il est revenu, il s'est assis (tous les membres de la famille sont passés, ont reçu des fleurs, etc.), lui, est resté assis tranquille à mes pieds. Il n'a pas bougé, il était tout à fait satisfait. Et ce qui est curieux, c'est que ce n'est pas parce que je fais attention à eux particulièrement, pas du tout. Pas du tout.

Il y en a un, l'autre jour, qui m'avait apporté des fleurs, je lui ai donné une rose, et alors il allait aux autres membres de la famille: il voulait leur prendre leur bouquet pour me le donner... Il est revenu, il s'est assis, puis il a regardé sa rose très longtemps, et puis il est venu me la donner comme la chose... c'était tellement cela: «C'est ce que j'ai de meilleur, alors je te la donne!» (Mère rit)

Je la lui ai rendue.

Ils ont quelque chose de plus, déjà.

(silence)

Les gens qui parlent esperanto m'ont écrit une lettre officielle pour me dire leur nombre (qui est considérable) et me dire qu'ils voudraient que leur esperanto soit la langue d'Auroville... Ils sont beaucoup à parler ça, beaucoup. Il y en a partout, je crois. J'ai reçu cette lettre il y a deux jours ou trois jours.

Mais la langue d'Auroville, il n'y a qu'à la laisser naître spontanément!

Oui, spontanément, naturellement! Ah! il ne faut pas intervenir.

Pour le moment, les actes de naissance, je les écrits en français... Et quand il y aura une organisation centrale (qui sera comme l'Hôtel de Ville, la Mairie, ou je ne sais quoi – n'importe quoi), s'ils donnent des passeports, on sera citoyen du monde... Alors on va commencer par dire partout: «Ils sont un peu fous», et puis dans une centaine d'années... ce sera naturel. Je me souviens du commencement du siècle (de ce siècle, avant que tu ne sois né), et maintenant... mais il y a un changement formidable!

(le disciple s'apprête à sortir, pose son front sur les genoux de Mère, qui lui prend les mains)

Ce matin, j'ai eu pendant deux ou trois heures une curieuse expérience (le corps). Il avait eu l'expérience que chaque... (comment peut-on dire? ce n'était pas une personne, mais c'était comme un agglomérat individualisé), chaque agglomérat avait sa manière essentiellement (pas tel que c'est maintenant: tel que C'EST ou ça devrait être), avait sa manière de comprendre et de manifester le Suprême, le Divin, et que c'était cela qui faisait son individualité, sa manière particulière. Et que toutes les manières ensemble reproduisaient tant bien que mal le Divin total – mais il faut que chaque manière comprenne qu'elle n'est qu'UNE manière et que toutes les autres manières sont, au même titre qu'elle, vraies. Mais c'était le corps qui comprenait! il sentait ça très bien, pendant plusieurs heures. UNE manière... Et alors, c'était si amusant! parce que (riant) il disait: «Oui-oui-oui, moi, je suis la manière qui veut que TOUT soit harmonieux!» Il disait comme cela et il répétait-répétait: «Je suis la manière qui veut que TOUT soit harmonieux...» Et il comprenait, il comprenait ça; ça ne le gênait pas du tout qu'il y ait des millions et des milliards d'autres manières: c'était SA manière.

Tout-tout-tout doit être tout harmonieux – harmonie-harmonie-harmonie. Quelque chose... (les mots sont très-très secs, très creux), quelque chose – une vibration qu'il connaît bien –, une vibration qui, pour lui, est... la combinaison exprimée de l'Amour et de l'Harmonie. Mais «amour» est petit et «harmonie» est petit. Les deux ensemble (avec quelque chose d'autre), font sa manière d'être dans l'univers.

C'était très amusant. Vraiment, c'était très amusant.

Il comprend ça très-très-très bien – très bien – que tous ont le même droit d'existence et qu'il faut que... Tout est à peine capable d'exprimer Ce qui est à exprimer.

C'était le corps, pas mental – c'est curieux, ça a un sens de réalité qui n'est ni mental ni vital ni émotif, rien de tout cela. C'est quelque chose d'autre. C'est très-très concret.

C'est curieux.

Et il était content, il était très content! Il dit: «Oui, c'est ça, c'est ça, c'est ça!» C'était comme si le Seigneur lui avait dit son secret. Il a dit: «Maintenant, je sais; maintenant, je sais que c'est ça.» Et chacun – chacun, tout –, chacun, tous ces milliards... tout ça. Mais ils ne savent pas! (Mère rit)

II est amusant, tu sais! C'était amusant comme expérience.

Harmonie, amour. Mais... ce que les hommes mettent dans ces mots, ce n'est pas ça – ce n'est pas ça.

(silence)

C'est après la lecture de tous ces «Aphorismes»: ça le fait beaucoup travailler.

Quelle devrait être ma manière d'être?

Ah! il faut que tu la trouves. Ah! ce n'est amusant que comme cela.

Moi, je crois que je sais, mais ce n'est plus le corps qui sait (Mère fait un geste au-dessus).

Non... il faut trouver. (Mère rit)

L'enregistrement du son fait par Satprem    

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1 Une association de jeunes étudiants de l'Ashram.

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2 Le passage qui suit a été omis de l'enregistrement.

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