Sri Aurobindo
Savitri
A Legend and a Symbol
traduction de Satprem
Livre Sept: Le Livre du Yoga
Chant Cinq
La Découverte de l’Âme
Elle a continué sa route en quête de la caverne mystique de l’âme.
Tout d’abord elle est entrée dans une nuit de Dieu.
La lumière qui aide le labeur du monde était étouffée,
La force qui lutte et trébuche dans notre vie;
Ce mental impuissant abandonnait ses pensées
Ce cœur tendu laissait ses vains espoirs.
Toute Connaissance échouait et toutes les formes de l’Idée,
Et la Sagesse apeurée se cachait tête basse
Sentant une Vérité trop haute pour la pensée ou les paroles,
Sans forme, ineffable, à jamais pareille.
Une innocente et sainte Ignorance
Adorait comme l’on se prosterne devant Dieu sans forme
L’invisible lumière qu’elle ne peut pas posséder ni demander.
Dans la simple pureté de la nullité
Son mental s’agenouillait devant l’inconnaissable.
Tout était aboli sauf son être nu
Et l’aspiration prostrée de son cœur soumis.
Il n’y avait nulle force en elle, nulle fierté de force;
La haute ardeur du désir avait sombré
Honteuse comme une vanité du moi séparé,
L’espoir d’une grandeur spirituelle avait fui,
Elle ne demandait pas le salut ni quelque couronne céleste:
Maintenant, l’humanité lui semblait un état trop orgueilleux.
Son moi n’était rien, Dieu seul était tout,
Pourtant elle ne connaissait pas Dieu, elle savait seulement qu’il était.
Maintenant, une obscurité sacrée l’enveloppait dedans,
Le monde était une profonde obscurité, grandiose et nue.
Ce Vide contenait plus que tous les mondes grouillants,
Cette nullité sentait plus que tout ce que les Temps avaient porté,
Cette nuit connaissait muettement, immensément l’Inconnu.
Mais tout était sans forme, sans voix, infini.
Comme pourrait l’être une ombre marchant dans une scène d’ombre
Un petit rien passant à un Rien plus grand,
Une personne fantôme en silhouette nue
Traversant une Nuit impersonnelle sans fond,
Elle allait silencieusement, vide et absolue.
Dans le Temps sans fin, son âme arrivait à une fin béante;
Le vaste sans bornes était devenu le lieu de son esprit.
Finalement, un changement approchait, le vide s’est brisé;
Une onde a ondoyé en elle, le monde avait remué;
De nouveau son moi intérieur devenait son espace.
On sentait l’heureuse proximité du But;
Les Cieux se penchaient pour embrasser la montagne sacrée,
L’air tremblait de passion et de délice.
Telle une rose de splendeur sur un arbre de rêve,
Le visage de l’Aurore sortait d’un crépuscule songeur.
Le jour est venu, prêtre d’un sacrifice de joie
Dans le silence adorateur de son monde;
Il portait pour robe la gloire immortelle
Traînait les Cieux comme une écharpe pourpre
Et sur le front, un soleil rouge pour marque de sa caste.
Comme un vieux rêve souvenu qui devient vrai,
Elle reconnaissait dans son mental prophétique
La gloire impérissable de ce ciel,
La douceur frémissante de cet air heureux,
Puis, cachée de la vue mentale et des approches de la vie,
La caverne mystique dans la montagne sacrée,
Et elle sut la demeure de son âme secrète.
Comme dans une profondeur élyséenne occulte,
Ultime retraite de la Vérité contre les mains profanatrices de la pensée,
Comme dans la solitude cachée d’un temple de roc
Refuge de Dieu contre un monde d’adoration ignorante,
Cette demeure d’âme restait fermée même aux sens intérieurs de la vie
Fuyant les désirs embrouillés du cœur.
Une mystérieuse pénombre méditative pénétrait les yeux
Et un calme sacré gardait cet espace sans voix.
Une ombre redoutable entourait le grand portail de roc
Sculpté dans la pierre massive du sommeil de la Matière.
Deux serpents d’or s’enroulaient autour du linteau,
L’enveloppant de leur pure force terrible,
Ils veillaient avec les yeux luminescents et profonds de la sagesse.
Un aigle couvrait la porte de ses grandes ailes conquérantes.
Perdues en elles-mêmes dans une immobile rêverie de feu
Des colombes nichaient dans la grisaille des corniches songeuses
Comme des effigies de paix à la poitrine blanche sculptée.
Traversant le seuil du sommeil, Savitri est entrée
Et s’est trouvée au milieu de dieux aux grands visages
Conscients dans la pierre et vivants sans souffle
Observant l’âme de l’homme d’un regard fixe,
Représentants exécutifs du moi cosmique
Symboles mondiaux de l’immuable puissance active.
Sur les murs couverts de formes significatives,
Des scènes vivantes d’hommes et de bêtes la regardaient
Et le haut dessein de la vie des dieux,
Le pouvoir et la nécessité de ces innombrables mondes,
Et des visages d’êtres et leur étendue d’espace universel
Disaient avec précision l’inépuisable
Message hiératique des plans ascendants.
Leur multitude même témoignait de l’infini
Ils étaient le prolongement du moi de Dieu,
Et ils abritaient, contenant tout impassiblement,
Ses visages et ses actes, petits et grandioses
Et sa passion et sa naissance et sa vie et sa mort
Et son retour à l’immortalité.
Ils grimpaient à l’éternel et l’immuable
À la pure existence partout pareille
À la conscience entière et à la force absolue
Et à la félicité inimaginable et sans forme,
Au rire dans le Temps et au mystère hors du temps
De l’être triple en un qui est tout et qui est un
Et pourtant n’est personne sauf lui-même à part.
Il n’y avait nul bruit des hommes qui respirent, nul son,
Seule l’intimité vivante de l’âme.
Et pourtant tous les mondes et Dieu lui-même était là,
Car là, chaque symbole était une réalité
Et apportait la Présence qui lui avait donné la vie.
Savitri voyait tout cela et sentait intérieurement et savait
Non pas par quelque pensée du mental, mais par le moi.
Une lumière qui n’est point née du soleil ni de la lune ni du feu
Une lumière qui demeurait dedans et voyait dedans,
Versant une visibilité intime
Rendait le mystère plus révélateur que la parole:
Notre vue et nos sens sont un regard et un toucher faillibles,
Seule la vision de l’esprit est pleinement vraie.
Ainsi Savitri est-elle passée en ce lieu mystérieux
Traversant des chambres et des chambres,
Des portes et d’autres portes taillées dans le roc
Et à mesure, elle se sentait devenir une avec tout ce qu’elle voyait.
Une identité scellée s’éveillait en elle:
Elle se savait la Bien-aimée du Suprême,
Ces Dieux et ces Déesses étaient lui et elle,
Elle était la Mère de Beauté et de Délice
Le Verbe dans la vaste embrasse créatrice de Brahma
La Puissance cosmique sur les genoux tout-puissants de Shiva
Le Maître et la Mère de tout ce qui vit
Regardant les mondes que leur regard jumelé avait créés,
Et Krishna et Radha à jamais enlacés dans la félicité,
L’Adorant et l’Adorée perdus en eux-mêmes et un.
Dans la dernière chambre, sur une assise d’or
L’Un siégeait, que nulle vision ne peut décrire,
On sentait seulement l’inaccessible source du monde,
Une Puissance dont elle était une coulée de Force,
Une invisible Beauté, but du désir du monde,
Un Soleil dont toute connaissance est un rayon,
Une Grandeur sans laquelle nulle vie ne pouvait être.
De là, tout partait dans le moi de silence
Et tout devenait sans forme et pur et nu.
Puis, par un tunnel creusé dans le dernier roc
Elle est sortie dans la splendeur d’un immortel soleil.
Une demeure était là, faite entièrement de flamme et de lumière,
Alors traversant un mur de feu vivant, sans porte
Là, subitement, elle a rencontré son âme secrète.
Un être se tenait là, immortel dans le transitoire,
Impérissable jouant avec les choses qui passent;
Dans ses grands yeux de tranquille félicité
Que le malheur ni le chagrin ne pouvaient abolir
L’Infini tournait son regard sur les formes finies:
Observateur du pas silencieux des heures
L’Éternité soutenait les actes de la minute
Et les scènes passagères du jeu de l’Éternel;
Dans le mystère du choix de sa volonté
Dans la Divine Comédie, cette âme était participante,
Représentante consciente de l’Esprit,
Déléguée de Dieu dans notre humanité,
Camarade de l’univers, rayon du Transcendant,
Elle était venue dans la chambre du corps mortel
Pour jouer à la balle avec le Temps et les Circonstances.
Sa joie dans le monde était son mouvement dominant ici,
La passion du jeu allumait ses yeux:
Un sourire sur ses lèvres accueillait le bonheur et les chagrins de la terre,
Un rire était sa réponse au plaisir et à la douleur.
Elle voyait toutes choses comme une mascarade de la Vérité
Déguisée dans les costumes de l’Ignorance,
Voyageant par les années vers l’immortalité:
Elle pouvait tout affronter avec la paix solide de l’esprit.
Mais parce qu’Elle connaît le labeur du mental et de la vie
Comme une mère sent et partage la vie de ses enfants,
Elle émane une petite part d’elle-même,
Un être pas plus grand que le pouce d’un homme,
Caché dans la région du cœur
Pour faire face au tourment et oublier la félicité,
Pour partager la souffrance et endurer les blessures de la terre
Et labourer parmi le labeur des étoiles.
C’est cela en nous qui rit et pleure, subit le coup,
Exulte dans la victoire, lutte pour la couronne;
Identifié avec le mental et le corps et la vie
Cet être prend sur lui leur angoisse et leur défaite,
Saigne sous le fouet du Destin et pend sur la croix,
Et pourtant, il est le moi immortel et sans blessure
Soutenant l’acteur sur la scène humaine.
Par lui, la Mère nous envoie sa gloire et ses pouvoirs,
Pousse vers les hauteurs de la sagesse par les gouffres de la misère;
Elle nous donne la force d’accomplir notre tâche quotidienne
Et la sympathie qui partage le chagrin d’autrui
Et le peu de force que nous avons pour aider notre espèce
Nous qui devons remplir notre rôle universel
Qui se joue jusqu’au bout dans une frêle forme humaine
Et qui devons porter sur nos épaules ce monde en lutte.
C’est cela le dieu en nous, menu et défiguré.
Dans cette humaine parcelle de divinité
Elle établit la grandeur de l’Âme dans le Temps
Afin qu’elle s’élève de lumière en lumière, de pouvoir en pouvoir
Jusqu’à ce qu’elle se tienne debout sur un sommet des cieux, roi.
Faible de corps, invincible de force en son cœur,
Elle grimpe en trébuchant, tenue par une invisible main,
Esprit laborieux dans une forme mortelle.
Là, dans cette chambre de flamme et de lumière, ils se rencontrèrent;
Ils se regardèrent l’un l’autre, se surent eux-mêmes,
La divinité secrète et sa part humaine
Le calme immortel et l’âme en lutte.
Alors, dans un éclair de transformation magique
Ils se précipitèrent l’un en l’autre et ils furent un.
Une fois de plus elle était humaine sur le sol terrestre
Dans la nuit grondante parmi les bois battus de pluie
Dans la chaumière fruste où elle était assise en transe:
Ce monde subtil s’était retiré profondément dedans
Derrière le voile ensoleillé de la vision intérieure.
Mais maintenant le lotus à demi ouvert de son cœur
Avait fleuri et se montrait au soleil terrestre:
Dans une image brillait son âme secrète, révélée.
Il n’y avait pas de mur séparant l’âme et le mental,
Pas de clôture mystique protégeant des exigences de la vie.
Dans sa maison de lotus son être profond siégeait
Comme en concentration sur une assise de marbre
Appelant la puissante Mère des mondes
À faire de ce logis terrestre sa maison.
Dans un éclair de lumière suprême,
Une image vivante de la Puissance originelle,
Une face, une forme est descendue dans son cœur
Et en fit son temple et sa pure demeure.
Mais quand ses pieds eurent touché cette fleur tremblante,
Un formidable mouvement a ébranlé l’espace intérieur
Comme si un monde était secoué et trouvait son âme:
Sorti de la Nuit de l’Inconscient sans âme et sans mental,
Un serpent de flamme s’est dressé, délivré du sommeil.
Il s’est levé en déferlant ses anneaux par vagues et s’est tenu droit,
Puis, grimpant puissamment comme une tempête en route
Il a touché les centres de Savitri avec sa bouche de flamme:
Comme un baiser de feu brisant leur sommeil
Ils fleurissaient et riaient surchargés de lumière et de délice,
Puis, au sommet du crâne ils se joignirent à l’espace de l’Éternel.
Dans la fleur du sommet et dans la fleur à la base de la Matière,
Dans chaque place forte divine et chaque nodule de la Nature
Ils reliaient le courant mystique qui joint
Les invisibles sommets aux abîmes jamais vus,
Les lignes fortifiées qui font notre fragile défense
Et nous protègent contre cet énorme monde,
Les contours de notre expression individuelle dans cette Vastitude.
Une image de la Puissance originelle siégeait là
Qui portait la face et la forme de la Grande Mère.
Munie de l’arme et du signe
Qu’aucun pouvoir occulte, nulle magie ne peut imiter,
Infiniment diverse et pourtant une, la force gardienne siégeait:
Un geste sauveur levait son bras
Et, symbole d’une énergie cosmique native
Une bête sacrée reposait sous ses pieds,
Silencieuse comme une masse de force vivante aux yeux de flamme.
Un haut bouleversement céleste a tout saisi:
Brisant l’aveugle mur muet du noir Inconscient
Abolissant les cercles de l’Ignorance,
Les pouvoirs et les divinités éclatèrent en flamboyant au grand jour,
Chaque partie de l’être, tremblante de délice,
Était envahie d’une marée de bonheur
Et voyait la main de la grande Mère dans chaque circonstance
Et sentait son toucher dans chaque membre et chaque cellule:
Dans la région du lotus de la tête
Dont le mental pensant a fait son espace affairé,
Dans le château fort du lotus au milieu du front
D’où il lance les flèches de son regard et de sa volonté,
Dans le passage du lotus de la gorge
D’où la parole et l’expression mentale s’élèvent
Et l’impulsion du cœur se jette sur les mots et sur les faits,
Une heureuse révolution et un fonctionnement nouveau sont venus.
Les pensées de l’immortel reléguaient notre vue bornée
Les pensées de l’immortel supplantaient les idées et les sens falots de la terre;
Toutes choses maintenant portaient un sens plus profond et plus divin.
Une heureuse et claire harmonie faisait voir les traits de leur vérité
Réajustait l’équilibre et les mesures du monde.
Chaque forme montrait son dessein occulte, dévoilait
L’intention de Dieu en elle et pour quoi elle fut créée
Et les vives couleurs splendides de la pensée de l’artiste divin.
Comme un canal de la Grande Mère et de son choix
La volonté de l’immortel prenait sous sa gouverne
L’aveugle gouvernement égaré de notre vie:
Ce qui fut une vague république des misères et des nécessités
Soumise à son vacillant souverain mental,
La vie, désormais, obéissait à une loi plus divine
Et chaque acte devenait un acte de Dieu.
Dans le royaume du lotus du cœur
L’amour chantait son pur cantique d’hyménée
Faisant de la vie et du corps les miroirs d’une joie sacrée
Et toutes les émotions se donnaient à Dieu.
Dans le large champ impérial du lotus ombilical
Ses fières ambitions et ses convoitises maîtresses
Étaient domptées et devenaient l’instrument
D’un grand et calme règne
Pour faire un travail de Dieu sur le sol terrestre.
Dans l’étroitesse et les mesquines régions du centre d’en bas,
Ses amusements puérils de tous les jours et ses désirs de nain
Étaient changés en gentils jeux turbulents,
Ébats et gambades des petits dieux avec la vie dans le Temps.
Dans cet antre profond où jadis dormait le Serpent
Une maîtrise venait sur les gigantesques pouvoirs de la Matière
Pour de vastes fins utiles dans le petit espace de la vie;
Une base solide se préparait pour la descente de la puissance des Cieux.
Derrière tout régnait son âme, souveraine et immortelle:
Rejetant son voile d’ignorance,
Alliée des dieux et des êtres et des pouvoirs cosmiques
Elle bâtissait l’harmonie de son état humain;
Dans cette énigme du monde de l’Inconscient1
S’abandonnant entre les mains de la Mère du monde
Elle obéissait seulement à son seul ordre suprême.
Soutenant tout, une âme secrète derrière
Est le maître et le témoin de notre vie ignorante Et accepte l’apparence de la Personne et le rôle de la Nature.
Mais une fois que les portes cachées s’ouvrent en deux
Le roi voilé sort et prend la Nature par-devant;
Une Lumière descend dans l’Ignorance
Son nœud lourd et douloureux lâche son emprise:
Le mental devient un instrument maîtrisé
Et la vie, une image à la couleur de l’âme.
Heureux, tout grandit vers la connaissance et la félicité.
Alors une Puissance divine prend la place de la Nature
Et meut les impulsions de notre corps et de notre mental;
Maîtresse de nos espoirs et de nos rêves passionnés
Despote bien-aimée de nos pensées et de nos actes
Elle déverse en nous à flots sa force sans limite,
Et dans nos membres mortels, le ravissement et le pouvoir de l’Immortel.
Une loi intérieure de beauté façonne notre vie,
Nos paroles deviennent le langage naturel de la Vérité,
Chaque pensée est une onde sur une mer de Lumière.
Alors, péchés et vertus quittent l’arène cosmique,
Ils ne se battent plus dans nos cœurs délivrés:
Nos actes sonnent à l’unisson du simple bien naturel de Dieu
Ou ils servent la loi d’un suprême Bien.
Toutes les humeurs mal gracieuses, néfastes et fausses
Abandonnent leur poste en violent désarroi
Et cachent leur honte dans les ténèbres du subconscient.
Alors le mental lance un cri de victoire:
“Ô âme, mon âme, nous avons créé les Cieux,
Ici au-dedans, nous avons trouvé le royaume de Dieu,
Bâti sa forteresse dans un monde bruyant et ignorant.
Notre vie est retranchée entre deux fleuves de Lumière,
Nous avons transformé l’espace en un golfe de paix
Et fait du corps un capitole de félicité.
Quoi d’autre, quoi de plus, si plus doit encore être fait?”
Dans le lent processus de l’esprit en évolution
Dans cette brève période entre une mort et une vie
Une première étape de perfection est enfin atteinte;
Dans la roche et dans la forêt de notre substance naturelle
Un temple est taillé où les hauts dieux peuvent vivre.
Même si ce monde de lutte reste au-dehors
La perfection d’un seul homme peut encore sauver le monde.
Une nouvelle proximité du ciel est gagnée,
Une première fiançaille de la Terre et des Cieux,
Un profond concordat entre la Vérité et la Vie:
Un camp de dieu est planté dans le temps humain.
FIN DU CHANT CINQ
1 La Grande Énigme du monde de la Matière et du changement de notre matière.